EGEN prêt à séduire la Suisse

Avec une première franchise à Delémont, la chaine de pressings EGEN Textile Care a le vent en poupe. Pour le dynamique CEO et fondateur de la franchise Serhat Açig, son objectif de couvrir la Suisse se rapproche "J’avais reçu de nombreuses demandes de franchises depuis la parution de différents articles sur EGEN parlant de ma technologie et concept. Ces demandes étaient pour des localités se situant dans le canton de Vaud. Mais j’ai toujours refusé car nous n’étions pas prêts." 

Le contexte a ensuite évolué comme nous l'explique encore l'entrepreneur vaudois: "Après avoir agrandi notre magasin pilote d’Yverdon en juin 2019 grâce à nos nouveaux contrats, l’expérience acquise ainsi que le perfectionnement de notre technologie de nettoyage, j’ai reçu un appel d’une personne qui a réussi à me convaincre dès notre premier téléphone. Il suivait l’évolution de EGEN depuis le début et avait trouvé un pressing qui avait fermé ses portes à Delémont. Ce pressing était le seul du Jura depuis plus de 80 ans. Il avait à disposition les fonds, l’expérience et une grande motivation. De plus, Delémont se trouve à l’autre bout de la Suisse. C’était donc pour moi une très bonne occasion pour montrer les ambitions de EGEN qui ne se limitent pas à notre canton."

Plusieurs tonnes de textiles B2B traités par mois

Aujourd’hui EGEN Textile Care emploie 7 collaborateurs. Dans un premier temps, la stratégie de Serhat Açig a été de conclure différents contrats B2b afin de s’assurer un volume de travail et des rentrées d’argents régulières. Un vrai défi comme il explique: "Ça n’a pas été facile car je devais convaincre des clients assez prestigieux alors que j’avais que 21 ans, peu d’expérience et que je n'étais pas connu. J’ai donc vraiment tardé à développer la clientèle B2C, beaucoup plus rentable que la B2B.

En parlant des entreprises qui lui font confiance: "Nous avons mis du temps mais nous avons fini par trouver des clients extraordinaires, comme des entreprises horlogères, écoles hôtelières et même des blanchisseries industrielles qui ont commencé à sous-traiter des textiles spéciaux chez nous. Grâce à ça, nous avons pu traverser la période du semi-confinement sans problèmes. Car malgré la baisse des clients B2C, nous avions du travail." EGEN Textile Care traite plusieurs tonnes de textiles B2B (nappes de restaurants etc..) et plusieurs milliers de pièces de vêtements chaque mois. 


Pour Serhat Açig, l’ère du discours du meilleur service au meilleur prix est révolue. Aujourd’hui la concurrence est de haut niveau. Il faut avoir plus de choses à dire, bien se différencier et avoir un projet à long terme. C’est dans cet esprit que l’entrepreneur a fait part de ses ambitions à la direction du Swiss Education Group qui lui a confié un test avec une de ses écoles, l’IHTTI à Neuchâtel. Le service d'EGEN a ensuite rapidement été proposé dans les autres écoles du groupe. L’Ecole Hôtelière de Lausanne (EHL) a remarqué EGEN à cette époque et invité la startup à prendre part à un appel d’offres qu’elle a remporté face à des concurrents beaucoup plus grands et établis sur le marché depuis très longtemps. Un résultat qui emplit l’entrepreneur de fierté. 

Couvrir la Suisse dans 1-2 années

Grâce l’expérience acquise en ouvrant la franchise de Delémont, EGEN a pu affiner son modèle et travaille sur l’ouverture de nouvelles franchises dans la région lausannoise. Serhat Açig est actuellement seul au capital d’EGEN, son entreprise n’ayant jamais levé des fonds. Si l'entrepreneur avoue avoir reçu des propositions d’investisseurs, notamment depuis l’ouverture à Delémont, il veut pour l’instant faire les choses bien et sans influence extérieure. Ce qui n’enlève rien à sa détermination de développer sa franchise en Suisse.