La culture joue un rôle important pour les fondateurs suisses

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18.01.2019
Startup

Le Röstigraben affecte également l'entrepreneuriat suisse. Les Suisses allemands sont plus enclins à prendre des risques et fondent 20% de plus d'entreprises que les romands. Cependant, il n'y a pas de différences en termes de taille ou de succès des entreprises fondées. Telle est la conclusion d'une étude scientifique réalisée par la Konjunkturforschungsstelle de l'ETH Zurich.

La culture entrepreneuriale est souvent utilisée pour expliquer les différences régionales ou internationales dans les activités commerciales. La culture, cependant, est difficile à définir et à mesurer, à la fois empiriquement et normativement. Une publication du Konjunkturforschungsstelle (KOF) de l'ETH Zurich a tenté de montrer les effets de la culture sur l'activité de création d’entreprise. Une étude qui touche au sujet sensible des différences culturelles entre alémaniques et les Suisses de l'ouest du pays.

Pour étudier les différences culturelles entre les activités des fondateurs suisses, les deux auteurs Katharina Erhardt et Simon Hänni se sont intéressés à une particularité suisse: leur ville natale. L'étude a examiné les activités de création d’entreprise, en tenant compte de leur lieu d'origine et de résidence. Les chercheurs ont évalué diverses séries de données entre 2002 et 2016, en se concentrant sur les trois cantons bilingues de Fribourg, Berne et Valais.

Les Suisses allemands créent plus d’entreprises et sont plus enclins à prendre des risques

Erhardt et Hänni sont parvenus à la conclusion que les Suisses allemands étaient responsables de 20 pour cent de plus de créations d'entreprises que les romands, quel que soit leur lieu de résidence. Les entreprises fondées en Suisse romande et en Suisse alémanique ne se distinguent toutefois pas par leur forme juridique, leur répartition sectorielle, leur taux de réussite ou leur taille.

Afin d'expliquer les différences entre les start-ups suisses allemandes et romandes, les auteurs ont examiné trois facteurs explicatifs: l'aversion au risque, l'importance du travail indépendant et les qualifications professionnelles. L'aversion pour le risque est le facteur le plus fort pour les Suisses. Selon l'étude, la Suisse romande est généralement moins encline à prendre des risques que la Suisse alémanique. Une tendance qui s’observe chez les entrepreneurs romands. En outre, le travail indépendant est plus important chez les alémaniques. En revanche, des différences dans les qualifications professionnelles n'ont pas pu être identifiées.

(ES/SOK)
(Image: Pixabay)

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